TOP 15 des sculptures les plus étonnantes à Montréal!

Certaines sculptures contemporaines que l’on trouve à Montréal ne manquent pas d’audace! Souvent intégrées au budget de réaménagement des espaces publics, elles se multiplient comme des champignons ces dernières années. On en trouve dans les parcs, au centre des boulevards, au pied des universités et des grands hôpitaux…

En 2017, je publiais un Top 10 pour te présenter les plus surprenantes. Mais il y en a tellement de nouvelles depuis ce temps, que je dois réécrire mon article…

Je te présente donc aujourd’hui mon Top 15 des sculptures contemporaines les plus étonnantes à Montréal! Des oeuvres qui ajoutent un peu de vie, de beauté et d’humour à des lieux qui seraient autrement moins attrayants…

Bienvenue sur le blogue Mes Quartiers! 🙂

Voici ta carte:

Les oeuvres sont présentées en ordre géographique, et non par ordre de préférence 😉

1) L’Attente (2009) – Guillaume Lachapelle (Cartierville)

Au coeur du parc Belmont, autrefois un populaire parc d’attractions (1923-1983), on trouve aujourd’hui une oeuvre de Guillaume Lachapelle qui rappelle les anciens manèges. Une montagne russe miniature domine une auto tamponneuse seule dans son enclos.

Les deux façades d’immeuble qui servent de voitures pour la montagne russe font référence au développement immobilier qui a pris la place d’une partie des terrains de l’ancien parc d’attractions. Cette sculpture, originale, rappelle de bons souvenirs à ceux qui ont connu le parc Belmont et apprend l’histoire aux autres…

2) Je suis là! (2014) – Michel Saulnier (Notre-Dame-de-Grâce)

Derrière l’Hôpital pour enfants de Montréal, qui fait partie du plus grand hôpital anglophone de la ville (le CUSM), un gigantesque ours d’aluminium tient en équilibre sur une boule de laiton, elle-même déposée sur une base en granit.

La stature de l’ours, oeuvre de Michel Saulnier, est imposante…

…comme on peut le voir de l’intérieur de l’hôpital!

3) Havre (2014) – Linda Covit (Notre-Dame-de-Grâce)

Le CUSM possède plusieurs autres oeuvres d’art, dont celle-ci, de Linda Covit.

Les « doigts » d’aluminium entrelacés de 13 mètres de haut sont difficiles à manquer.

Se courbant et se joignant presque au sommet, ils évoquent les employés et les médecins de l’hôpital qui forment une équipe unie pour venir en aide aux patients.

Formant en quelque sorte deux mains ouvertes, mais jointes en coupe, la sculpture enveloppe et réconforte symboliquement la personne qui entre au milieu, lui offrant un havre de paix. Car oui, tu peux pénétrer au centre. Et alors, différents points de vue sur l’oeuvre et sur l’hôpital s’offrent à toi. Lorsque le soleil se met de la partie, c’est plutôt impressionnant.

Et le soir aussi, lorsque l’oeuvre s’illumine en bleu…

Elle prend alors des airs tout simplement spectaculaires!

4) Di Octo II (2017) – Anthony Howe (Concordia)

Le sculpteur américain Anthony Howe crée des oeuvre cinétiques absolument renversantes! Ses créations en acier inoxydable bougent au gré du vent, décrivant des mouvements fascinants qui les font changer de forme.

Une de ses oeuvres se trouve ici même à Montréal, en plein centre-ville, au coin du boulevard  de Maisonneuve Ouest et de la rue Mackay. Impossible de passer à côté sans s’arrêter de nombreuses minutes pour l’observer, complètement captivé!

Comme les photos ne rendent pas bien l’oeuvre cinétique, la voici dans un court vidéo disponible sur la page facebook que je partage avec le blogue C’est toi ma Ville:

 

5) Dendrites (2017) – Michel de Broin (Griffintown)

Il y a quelques années, l’ancienne autoroute Bonaventure a été remplacée par le boulevard Robert-Bourassa, dont le centre est occupé par un agréable parc linéaire. Séparant le Vieux-Montréal de Griffintown, ce parc inusité est agrémenté de deux arbres en acier dans lesquels on peut monter!

Les oeuvres de Michel de Broin disposent de ramifications qui rappellent celles dont se servent les neurones pour communiquer entre elles.

C’est peut-être d’ailleurs ce que font ces deux sculptures, disposées face à face, de part et d’autre de la rue Notre-Dame?

Peu de gens résistent à la tentation de monter en haut s’ils ne l’ont pas déjà fait. Étonnamment, il arrive que le vertige nous prenne…

Le point de vue change selon la branche escaladée. Mais où que l’on se retrouve, on voit toujours l’autre dendrite en face!

6) Source (2017) – Jaume Plensa (Griffintown)

Dans le même parc se trouve aussi une oeuvre monumentale de l’artiste barcelonais Jaume Plensa: Source!

Mesurant 10 mètres de haut, le personnage assis regarde le centre-ville…

Les lettres qui forment la figure humaine sont tirées de huit alphabets différents qui représentent la complexité de la ville, la diversité des communautés qui la composent et l’ont fondée.

vu de l’intérieur

Derrière, on reconnait l’emblématique enseigne montréalaise de Five Roses…

La sculpture en acier inoxydable et peinte en blanc resplendit au soleil, mais aussi à la nuit tombée!

7) L’Homme / Trois Disques (1967) – Alexander Calder (île Sainte-Hélène)

Les Montréalais l’appellent couramment « L’Homme de Calder », mais son véritable nom est « Man, Three Disks ». Deuxième plus grand stabile réalisé par l’artiste, l’Homme impressionne par ses dimensions. Situé face au fleuve St-Laurent, solide et fort, il s’élance dans le ciel avec comme toile de fond les gratte-ciel du centre-ville. Cette situation le rend encore plus grandiose! Il faut dire qu’il s’élève aussi haut qu’un immeuble de 5 étages…

La structure métallique de 40 tonnes faite d’acier et de nickel peut résister à des vents de 200 km/h. Chaque dimanche d’été, pendant quatre mois, des milliers de fêtards se rejoignent en-dessous pour danser au rythme des djs et de la musique électronique lors des fameux Piknic Électronik. Ça tombe bien, car les cinq arches qui se chevauchent et s’inclinent semblent justement évoquer des pas de danse! Mais c’est une nouvelle façon d’interpréter l’oeuvre qui, créée pour l’Exposition Universelle de 1967, est plutôt sensée représenter le progrès et la puissance humaine…

8) Révolutions (2003) – Michel de Broin (Village)

Michel de Broin réussit à classer une deuxième oeuvre dans notre Top 15! Après Dendrites et ses escaliers accrochés à des ramifications neuronales, voici « Révolutions »: un escalier sans fin symbolisant un mouvement cyclique.

Située à côté de la station de métro Papineau, l’oeuvre rappelle les escaliers extérieurs que l’on trouve dans le quartier, la structure métallique du pont Jacques-Cartier et les manèges du parc d’amusement de la Ronde qui se trouve tout près…

Un escalier imaginaire qui fait maintenant partie du quotidien de ceux et celles qui prennent ici le métro tous les jours!

9) Chaîne (2010) – Michel Dallaire (Sainte-Marie)

La chaîne monumentale, qui allie aluminium et acier inoxydable, surprend par sa verticalité et sa simplicité.

Elle mesure 15 mètres de haut, probablement parce qu’elle a été inaugurée pour le 15ième anniversaire de Fondaction CSN, dont le siège social montréalais loge derrière dans le Carrefour financier solidaire. Ses neufs maillons symbolisent la solidarité des neuf institutions de développement économique et social se trouvant dans l’édifice.

Cette sculpture est d’autant plus étonnante qu’elle est l’oeuvre d’un important designer industriel québécois: Michel Dallaire. Son nom ne t’est peut-être pas familier, mais tu connais assurément une ou deux de ses créations. Les plus vieux se rappelleront peut-être de la flamme olympique de 1976… Mais tous les Montréalais connaissent assurément le vélo en libre-service BIXI, dont le design maintes fois primé est, oui, l’oeuvre de Michel Dallaire! Ce dernier a également dessiné le mobilier urbain du Quartier International de Montréal et le mobilier de lecture de la Bibliothèque Nationale du Québec. Tu sais: les fameuses tables légèrement inclinées dotées de chaises et de lampes de lecture vertes?

10) Mélangez le tout (2011) – Cooke-Sasseville (Sainte-Marie)

Comme toujours, les oeuvres de Jean-François Cooke et Pierre Sasseville ne manquent pas d’humour. Elles ont aussi une signification concrète assez facile à comprendre pour le commun des mortels, ce qui finit par les rendre sympathiques.

Le batteur à oeufs géant, un objet du quotidien, se trouve sur le terrain du Centre sportif et communautaire Jean-Claude-Malépart, et représente le mélange des gens de toutes sortes qu’on y trouve. On comprend beaucoup mieux la signification de cette oeuvre une fois qu’on sait qu’elle représente la mixité des habitants du quartier!

11) Le contour des conifères dans la nuit bleue et les étoiles derrière ma tête sont dans tes yeux (2017) – Jean-Robert Drouillard (Rosemont)

Tu ne rêves pas: cette longue phrase est bel et bien le nom de l’oeuvre de Jean-Robert Drouillard qui est installée au parc Guido-Nincheri!

Sur la place publique située au coin du boulevard Pie-IX et de la rue Sherbrooke, quatre colonnes d’aluminium sont surmontées de personnages qui regardent le stade olympique. Sur le chandail des adolescents sont inscrites les dates de la fondation de Québec et de Montréal, de l’Exposition universelle de 1967 et des Jeux olympiques de 1976.

On trouve aussi sur chaque chandail un animal boréal différent ainsi que l’inscription « Montréal Québec 2017 », qui souligne que l’oeuvre a été offerte à Montréal par la ville de Québec à l’occasion de son 375ième anniversaire…

À la base des colonnes, quatre représentations font également référence à la forêt laurentienne.

Le réalisme des personnages dans lesquels on se reconnait facilement, leur présentation au sommet de colonnes classiques, et les nombreux éléments qui rappellent notre histoire, notre faune et notre flore, font que cette oeuvre se mérite une place dans mon top! À découvrir en personne, en suivant mon itinéraire de Marie-Victorin

12) Le Mélomane (2011) – Cooke-Sasseville (St-Michel)

Cette autruche en bronze qui plonge sa tête dans un gramophone ne manque pas d’attirer l’attention dans le parc François-Perreault.

Réalisée par Jean-François Cooke et Pierre Sasseville, la sculpture symbolise le pouvoir d’envoûtement de la musique.

Elle fait aussi un clin d’oeil à l’école secondaire Joseph-François-Perreault qui se trouve juste à côté et qui offre à ses étudiants un programme de concentration en musique classique.

13) La Vélocité des lieux (2015) – BGL (Montréal-Nord)

Plusieurs ont critiqué cette oeuvre en raison de son coût, mais elle ne laisse personne indifférent! Au fil des ans, elle est mine de rien devenue le point de repère le plus connu de Montréal-Nord…

La Grande-Roue d’aluminium et d’acier de neuf tonnes, située à l’entrée du pont Pie-IX, est constituée de cinq bus courbés.

les vrais bus… et les faux

Quand on regarde bien, on peut voir leurs bancs…

…leurs phares et la lumière rouge de leurs freins.

La roue de 19 mètres de haut (5 étages) ne tourne pas, mais de vrais bus tournent autour d’elle. Car elle est fixée au centre d’un carrefour qui sert de terminus pour le bus 139 Pie-IX de la STM! À défaut d’être mobile, l’oeuvre évoque quand même le mouvement, celui des 100 000 véhicules qui passent devant elle chaque jour, coin Henri-Bourassa et Pie-IX.

Avec La Vélocité des lieux, les québécois Jasmin Bilodeau, Sébastien Giguère et Nicolas Laverdière (BGL) mettent un brin d’humour dans les déplacements routiniers des automobilistes, semant dans leur tête un peu d’imaginaire au moment où ils ne pensent qu’à l’efficacité de leurs déplacements. En ce sens, l’oeuvre répond ironiquement à ceux qui se demandent « à quoi ça sert? »: elle ne sert justement à rien, à part nous sortir de notre routine…

14) Le Protégé (2016) – Pascale Archambault (Rivière-des-Prairies)

L’artiste Pascale Archambault a, à la fin de 2016, sculpté un érable malade avec des ciseaux à bois et une scie mécanique. On repère rapidement l’oeuvre au parc du Moulin-du-Rapide en apercevant les trois bras qui soutiennent un canoë.

Au coeur de l’érable, dans un espace troué en forme de maison, on trouve un bébé replié sur lui-même, symbole de la transmission des connaissances d’une génération à l’autre.

15) Trois Cédric, deux corbeaux et un renard (2015/2017) – Jean-Robert Drouillard (Pointe-aux-Trembles)

Au parc du Bout-de-l’île, à Pointe-aux-Trembles, ce sont cinq peupliers malades qui ont été recyclés en oeuvre d’art. Tout comme pour son oeuvre du parc Guido-Nincheri que nous avons vue plus tôt, Jean-Robert Drouillard a opté pour des personnages perchés sur un socle. Ici, les colonnes classiques sont remplacées par les troncs des arbres coupés, un type de socle plus approprié pour un parc. Les personnages ont été taillés à même l’arbre. Il y a tout d’abord un renard et deux corbeaux, aux corps humains, pour lesquels le fils de l’artiste -Cédric- a servi de modèle. D’où le titre de l’oeuvre.

Le renard est particulièrement réussi! Sur son tronc, l’inscription « Grave-moi » donne l’impression que l’artiste invite les passants à graver leur nom.

À l’automne 2017, l’artiste a poursuivi dans l’imagerie animale en ajoutant, derrière les corbeaux, une ours…

…et un hibou.

L’ensemble de cinq sculptures, qu’on croirait appartenir à une fable, prend place dans un cadre naturel intéressant, à la pointe est de l’île de Montréal, directement sur le bord du fleuve!

*****

Voilà selon moi les 15 sculptures contemporaines les plus étonnantes à Montréal! Ta préférée ne s’y trouve pas? Tu la trouveras peut-être dans mon TOP 20 des plus belles statues à Montréal!

Si l’art t’intéresse, n’hésite pas à aller lire mes articles consacrés aux plus belles fontaines de Montréal ou aux portes de garage les plus originales! Tu trouveras également de nombreuses oeuvres, sculptures et tableaux, dans mon article sur les plus beaux intérieurs d’église

Le blogue Mes Quartiers te propose aussi de découvrir les différents quartiers de Montréal, en suivant des itinéraires qui passent par les plus belles rues. J’ai élaboré plus d’une vingtaine de circuits jusqu’ici, qui t’amènent aux quatre coins de l’île, et j’en ajoute des nouveaux chaque année! D’ailleurs, n’hésite pas à t’abonner à mon blogue pour être averti.e lorsque de nouveaux articles sortiront!

Je te souhaite de faire de belles découvertes, qui te motiveront à sortir de chez toi et à redécouvrir ta ville. Mon blogue recèle suffisamment de suggestions pour t’occuper pendant des mois… Ton aventure commence ICI.

À bientôt!

La page Facebook de Mes Quartiers, tenue conjointement avec le blogue C’est toi ma Ville: deux façons de découvrir encore plus Montréal!

7 avis sur « TOP 15 des sculptures les plus étonnantes à Montréal! »

    • Oh! Merci énormément pour cette info: je ne connaissais pas du tout cette sculpture! J’ai trouvé plusieurs photos et un vidéo sur internet, elle est particulièrement belle. J’irai la voir en personne lorsque j’aurai le temps…

      Merci encore et joyeuses fêtes à vous aussi! 🙂

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  1. Je suppose que c’est sur celle-ci que vous avez lu, toute récente devant un nouveau pavillon en miroir au fond du campus, bien différente de l’Émergence d’un chef qui est plus en évidence. Il y en a une autre non identifiée tout près qui a un peu l’air d’un Calder. Plusieurs oeuvres intéressantes dans ce petit campus bien agréable dont une murale intéressante sur le pavillon de sport.
    https://www.concordia.ca/news/stories/2020/08/21/new-sculpture-installed-at-concordia-applied-science-hub.html
    Encore merci pour tous vos bulletins que j’apprécie beaucoup.

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  2. Bonjour Marilyne Non je n’ai rien sur ce sujet. Mais je t’envoie la dernière visite de mes quartiers de m.Beaudry,peut-être que ça pourrait T’intéresser. Bonne visite Denise

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